| Les nouveaux animaux de compagnie (plus généralement nommés par l'acronyme NAC) sont des animaux de compagnie
qui sont d'une espèce bien moins conventionnelle que les chiens et
chats, comme des oiseaux, des rongeurs, des poissons, des reptiles, des
amphibiens, des insectes et araignées, voire des cochons, des fennecs
ou même des singes.
Origine de l'expression [modifier]
L'expression « Nouveaux animaux de compagnie » a été créée au
début des années 1980 par un vétérinaire lyonnais, Michel Bellangeon,
étonné de voir fréquemment en consultation des animaux exotiques et des
petits rongeurs[1]. Il fondera par la suite le Groupe d'Étude des Nouveaux Animaux de Compagnie (GENAC).
Cette expression peut prêter à confusion dans le cas de certains
animaux de la liste qui suit, comme certains reptiles, qui n'ont pas
potentiellement les dispositions requises pour devenir véritablement
des animaux « de compagnie ».
Détail d'un tableau de Léonard de Vinci illustrant l'existence ancienne d'animaux de compagnie autres que le chien ou le chat
La liste des NAC, est très diversifiée et parfois inattendue. En
effet, pour les vétérinaires, cet acronyme peut désigner tous les
petits animaux, autres que le chien et le chat, vus en consultation.
Elle regroupe un très grand nombre d'espèces très variées qui peuvent
être des espèces exotiques et rares, des espèces déjà domestiquées et
réaffectées comme animal de compagnie tel les rats ou les furets, des
espèces avec une mauvaise réputation comme les serpents ou les araignés
ou des espèces insolites appartenant à des groupes déjà connus comme
les chinchillas chez les rongeurs[2].
Les NAC peuvent être des animaux capturés dans la nature, des
individus issus d'élevages spécialisés ou encore des animaux
domestiques détournés de leur emploi traditionnellement utilitaire,
comme le furet de chasse ou le rat de laboratoire[2].
On y trouve principalement :
- des mammifères
- rongeurs : chinchilla, souris, cochon d'Inde, rat, hamster, octodon, écureuil de Corée, gerbille ...
- carnivores : furets, fennecs ...
- Lapins, cochons, chiroptères, primates ...
- des reptiles :
- des arthropodes : scorpions, araignées, myriapodes ...
- des insectes : phasmes, phylliidae ...
- des amphibiens : grenouilles rieuses, axolotls ...
- des oiseaux : Psittacidae (perruches, perroquets), Passereaux (diamant mandarin, canaris), mainates, toucans ...
- des poissons
- des escargots, etc.
- des crustacés : Bernard l'ermite...
Aspect commercial et légal [modifier]
En France, les NAC seraient présents dans environ 5% des foyers.[1]
Ces animaux ne sont pas toujours considérés comme des animaux domestiques.
Leur possession devra donc respecter certaines règles qui diffèrent selon les pays et les conventions internationales.
La loi française reconnaît peu de NAC comme étant « domestiques »[3]. Si ce n'est pas le cas il convient dans certains cas d'obtenir un certificat de capacité pour l'entretien d'animaux d'espèces non domestiques et leur élevage[4].
Quelques problématiques liées aux NAC [modifier]
Trafic et protection des espèces [modifier]
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Certains NAC sont dangereux pour l'homme, avec des risques de morsures, venimeuse ou non, et de griffures, sans compter les risques de transmission à l’homme de maladie (zoonose).
Certains NAC tels les araignées et les serpents peuvent poser des problèmes d'envenimation. D'autres comme les crocodiles et des animaux non venimeux peuvent causer également de graves blessures car leur morsure peut être très septiques et délabrantes.
En France, les animaux venimeux doivent être déclarés à la DSV (Direction des Services Vétérinaires) et les propriétaires doivent être titulaires d’un certificat de capacité spécifique[5]. Parmi les NAC venimeux, les plus dangereux sont les serpents
venimeux exotiques. Les accidents restent peu fréquents mais leur
nombre augmente régulièrement. En France on recensait 1 à 2 cas annuels
d'envenimation dus à des serpents exotiques au début des années 80, et
12 cas en 1999[6].
En 2000, un médecin du centre antipoison de Marseille constatait que
les antivenins permettant de traiter les patients envenimés n'étaient
pas facilement disponibles en France et que le corps médical français
n’était pas formé pour prendre en charge des patients envenimés par des
animaux exotiques[7].
Quand ils sont importés, ils sont susceptibles de véhiculer des pathogènes auxquels notre système immunitaire n'est pas préparé, de transmettre des parasites ou d'infecter d'autres espèces animales et/ou l'homme. C'est ce qu'on appelle une zoonose, dont l'une des plus redoutées en 2008 est la grippe aviaire[8]
Les pays prennent souvent des dispositions légales, allant jusqu'à l'euthanasie, pour éviter la propagation de ces maladies.
Marronnage et risque d'invasion [modifier]
Les NAC peuvent parfois être lâchés ou s'évader dans la nature, et
former des populations vivant partiellement ou totalement à l'état
sauvage, c'est ce que l'on appelle le marronnage.
Ils peuvent parfois appartenir à des espèces susceptibles de devenir invasives et peuvent dans ce cas nuire à la faune locale.
C'est le cas par exemple de la tortue de Floride qui a été importée massivement en Europe par les animaleries à la fin du XXe siècle.
Elle a été relâchée en grand nombre dans la nature, par des
propriétaires incapables de s'occuper de leur petite tortue devenue
grande. Elle a réussi à s'acclimater et elle est devenue invasive en France où elle prend peu à peu la place de la tortue indigène, la Cistude[10] Autre exemple comparable avec l'introduction à la même époque, via les animaleries, de l'« écureuil de Corée » (Tamias sibiricus) qui s'est implanté en Europe et pourrait aussi être vecteur de la maladie de Lyme[11].
C'est pour cette raison également que le furet est banni préventivement de certains états d'Australie, afin de préserver la précieuse faune endémique de ces régions[12].
Difficulté d'élevage [modifier]
Ce jeune cochon nain ou cochon vietnamien
pourra atteindre 35 à 60 kg au minimum à l'âge adulte pour une taille
de 35 à 55 cm au garrot, ce qui pose bien des problèmes de garde et
mène à de nombreux abandons [13].
Assurer de bonnes conditions de vie, un bon environnement et une
bonne alimentation à des animaux non domestiques, sauvages et
exotiques, peut être particulièrement difficile et les propriétaires de
NAC peuvent être rapidement confrontés à certaines difficultés[14].
Les vétérinaires des zones urbaines sont principalement formés et
équipés (outils et médicaments) pour les chats et les chiens. Rares
sont les personnes qui iront rencontrer le vétérinaire de leur quartier
avant la décision de l'adoption, à titre préventif, pour se renseigner
sur ses capacités de soin. Le "coup de foudre" pour un animal fait que
les vétérinaires sont mis devant le fait accompli d'un animal malade
dont ils ne connaissent rien. Pour les nouvelles générations de
vétérinaires, le Québec et la France ont maintenant dans le cursus des
écoles vétérinaires (Laval, Maisons-Alfort, Lyon, Nantes, Toulouse) des
heures d'enseignement sur les NAC, pour les étudiants vétérinaires ou
pour les ASV, mais c'est chose récente. En dehors de leurs cliniques
privées, les vétérinaires spécialistes français se rencontres dans les
journées de consultations « NAC « des écoles vétérinaires (Lyon,
Maisons-Alfort, Nantes)[15].
La reconstitution du milieu naturel d'un NAC, permettant de
satisfaire ses besoins physiologiques et comportementaux, peut d'avérer
particulièrement ardue pour les espèces nécessitant de grands espaces,
un hivernage, une vie nocturne, de l'eau de mer, une température, une
hygrométrie ou une qualité de lumière données.
De plus apporter l'alimentation adaptée à son NAC peut également
s'avérer difficile et onéreux pour les espèces se nourrissant
d'insectes variés, de petits mammifères ou de poissons vivants, de
fruits ou de plantes bien spécifiques, de nectar…).
Les informations données par certains vendeurs sont parfois
insuffisantes et même erronées. Par exemple certains annoncent que le
poids maximal d'un cochon nain ne sera que de 20 ou 30 kg alors qu'ils peuvent atteindre plus de 80 kg[16]. Des chiens de prairie, des gerbilles, des octodons, des rats ou des écureuil de Corée
par exemple sont vendus seuls alors qu'ils sont sociaux et vivent en
colonie, ce qui entraine des troubles du comportement tels des
démangeaisons et de l'agressivité[17]. Certains achètent des reptiles ou des amphibiens sans posséder de terrarium ou de vivarium, pourtant indispensable pour recréer le biotope nécessaire au bien être de tels animaux[17].
Pour soigner les NAC, il existe des vétérinaires spécialisés aptes à prendre en charge ces animaux parfois assez méconnus des vétérinaires habituels.
| Sondage | | Quelle est votre N.A.C. préféré? | La souris | | 17% | [ 1 ] | Le hamster | | 33% | [ 2 ] | Le rat | | 0% | [ 0 ] | Le cobaye | | 33% | [ 2 ] | Le chinchilla | | 0% | [ 0 ] | Le furet | | 17% | [ 1 ] | La gerbille | | 0% | [ 0 ] | Le lapin nain | | 0% | [ 0 ] |
| Total des votes : 6 |
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